La Croix Rouge malienne est une organisation humanitaire, une association d’utilité publique dont la mission consiste à assister les personnes en danger et vivant dans la précarité. Elle a été reconnue officiellement par l’ancien Président Modibo Keïta par décret N°123 du 13 septembre 1965 en République du Mali et bénéficie à ce titre des avantages et privilèges venant de l’Etat en sa qualité d’auxiliaire des pouvoir publics. Toutefois, le Mouvement Croix-Rouge reconnu, à travers le monde, par son sérieux et son éthique, affiche malheureusement une très mauvaise image dans la représentation malienne en matière de gouvernance. La Croix Rouge malienne est victime d’une atteinte grave et une délinquance dans la gestion des biens impliquant ses premiers responsables.
Il est regrettable de constater que depuis plusieurs années, les dirigeants de la croix rouge malienne sous le leadership d’Abdourahamane Cissé, actuellement en détachement en France au compte de l’institut National de prévoyance sociale, les valeurs de transparence, de morale, d’intégrité, d’éthique, sont désormais jetées aux calendes grecques.
En effet, le Docteur Abdourahamane CISSE puisque c’est de lui qu’il s’agit en complicité avec la 1ère vice-présidente, du chef de service logistiques, de certains membres de la gouvernance de Bamako se sont adonnés à la dilapidation, au bradage du patrimoine de la croix rouge malienne. Sans respecter les procédures généralement admises en matière de réforme de biens publics, ils ont abusé de cette organisation humanitaire en minorant la valeur vénale d’environs 17 véhicules et engins à deux roues dont : 2 voitures légères de marque Renault, 1 Camion de transport matériel, 15 voitures de marque Toyota Land Cruiser, 5 motos cross de marque Yamaha DT 125, et une grande quantité de vélos. En effet, ils se sont partagés ces engins, sans aucune peur, sans aucune pensée aux vulnérables pour lesquels les partenaires tels que le CICR, la Fédération internationale de la croix rouge, Affaire nationale Canada, la croix rouge suisse, la croix rouge belge, la croix rouge danoise, la croix rouge française, la croix rouge de Luxembourg, la croix rouge Néerlandaise, la Croix-Rouge espagnole, I’Union européenne, pour ne citer que celles-ci, mobilisent des ressources financières et matérielles colossales.
A titre illustratif, un véhicule land cruiser, selon le rapport d’expertise (dont nous tenons copie), qui devrait être cédé 7 562 675 francs CFA a été octroyé à un agent à 600 O00 francs CFA. Une Toyota land cruiser de valeur vénale d’environ 7 811 900francs CFA a été bazardée à un président régional de la croix rouge à 800 O00 francs CFA. Un Land cruiser de valeur vénale 5 323 405 francs CFA fut bombardé au secrétaire général de la croix rouge d’une région proche de Bamako ayant un lien très étroit avec le Président Abdourahamane CISSE, le tristement célèbre ancien président de la croix rouge malienne qui n’a excellé que dans le népotisme, la corruption et d’abus de biens sociaux pendant toute la durée de son mandat à la tête de cette institution. Comme si cela ne suffisait pas, un autre véhicule land cruiser 4×4 d’une valeur vénale de 5 595 500 francs CFA fut pratiquement octroyé à un autre président d’une région de la croix rouge malienne à une somme de 600 000 francs CFA. Une Toyota double cabine d’une valeur vénale de 3 800 000 francs CFA a été donnée à un autre président à 500 000 francs CFA. Une Land cruiser de valeur vénale d’environ 4 200 O00 fut octroyé à un autre président régional à 800 000 francs. Une voiture acquise le 1erjanvier 2012 d’une valeur vénale de 1 300 000 fut donne à un agent à 350 000 francs CFA. Une Toyota Hilux double cabine mise pour la première fois en circulation le 21 décembre 2012 d’une valeur vénale de 3 600 0000 francs CFA a été octroyée au responsable de la logistique contre le paiement d’une somme insignifiante de 450 000 francs CFA.
Toutes les motos cross DT125, sans connaitre leurs valeurs vénales furent données à des amis et proches au président de la croix rouge à une somme de 100 000 francs CFA qui les ont croqués tels des loups chasser du bois. Et les vélos à 5000 francs CFA. ET tous ces véhicules et engins à deux roues ont été enlevés par les bénéficiaires avant de s’être acquittés des prix de cession augmentés des droits de douanes et taxes affaires économiques.
Car en réalité ces biens cédés étaient sous des régimes d’exonération en admission temporaire (AT) ou immatriculation temporaire (IT). Dans un tel cas les nouveaux détenteurs devraient s’acquitter des droits de douanes et impôts avant toute jouissance.
Pour dire, les actes sont d’une «crapulité» et d’une incrédulité iniques. Les partenaires de la croix rouge qui sont très à cheval sur les pratiques de bonne gouvernance, les principes d’éthique et de transparence, doivent au même titre que le département d’encrage institutionnel de la croix rouge malienne, tirer au claire cette situation qui n’honore point le mouvement croix Rouge et croissant rouge encore moins le Mali et les Maliens. Nul n’ale droit de détourner les biens publics ou d’en abusés surtout ceux destinés à soulager les plus pauvres, les plus vulnérables. En faisant le choix de travailler dans l’humanitaire on fait du coup le choix de servir et non se sévir. Ce qui est loin d’être le cas à la Croix Rouge malienne car au vu des agissements des premiers responsables actuels de la croix rouge malienne, notamment certains membres de sa gouvernance, on peut sans se tromper, dire qu’ils osent manger le charognard et ses plumes. Quel dommage pour le mouvement croix rouge. Son fondateur Henry Dunan, le suisse serait certainement en train de se mouvoir dans sa tombe. Pauvre croix rouge malienne, il est temps, vraiment temps de changer de paradigme. Autrement, le code de procédure pénal du Mali est clair: tout fonctionnaire civil ou militaire, tout agent ou employé de l’Etat, des collectivités publiques ou des organismes, qui aura porté atteinte aux biens publics par l’un des moyens suivants : soustraction frauduleuse, détournement ou abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux, autres malversations, sera puni des peines prévues par le code pénal.
Pour rappel, ont le caractère de biens publics : les biens appartenant à l’Etat, aux collectivités publiques, aux sociétés et entreprises d’Etat, aux établissements publics, aux organismes coopératifs, unions, associations ou fédérations desdits organismes, aux associations reconnues d’utilité publique.
Affaire à suivre !!!!!
Birama Fall