Après le Tchad, la Banque mondiale semble bien disposer à lever ses sanctions financières prises à l’encontre du Mali. En effet, depuis le coup d’Etat du Le 6 juin dernier, la Banque mondiale avait annoncé une pause temporaire concernant les opérations de décaissements avec le Mali. Cette décision est intervenue quelques jours après les événements du 24 mai ayant conduit à la démission du président de la Transition, Bah N’Daw et du Premier ministre, Moctar Ouane.
Selon nos informations, la banque semble de plus en plus rassurée par la politique des nouvelles autorités maliennes après ses évaluations périodiques de la situation politique.
Au-delà, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou aurait aussi carburé fort pour convaincre la Banque mondiale à reprendre effectivement sa collaboration avec le Mali. Toutes les assurances auraient été données par lui sur la volonté des nouvelles autorités maliennes à respecter les engagements internationaux pris par le Mali.
Lors d’une réunion avec l’équipe locale de la Banque au Mali conduite par Kofi Nouve, Directeur des Opérations par intérim et en virtuelle avec des responsables de la Banque mondiale basés à Washington (USA), le ministre de l’Économie et des Finances a échangé avec la mission d’évaluation de la Politique opérationnelle OP-7.30 de la Banque au cours de laquelle il a plaidé pour une reprise pleine et entière des opérations existantes de la Banque au Mali et la formulation de nouvelles opérations.
Le Directeur des Opérations par intérim a exprimé la volonté de la Banque mondiale à continuer à accompagner le Mali à travers la mise en œuvre réussie des projets et programmes en cours.
Pour rappel, la Banque mondiale est l’un des premiers partenaires au développement du Mali avec un portefeuille actif de plus de 29 projets nationaux et régionaux qui totalisent un montant global d’investissement d’environ 1,8 milliard de dollars US, soit environ 910 milliards de Fcfa. Elle intervient aux côtés du gouvernement dans la mise en œuvre de projets se rapportant aux infrastructures routières, au développement rural, aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable), à l’aide budgétaire, à la réforme de l’État et à la décentralisation, au développement urbain, à la culture, à la société civile, à l’environnement, à la sécurité alimentaire ou encore à l’appui au secteur privé.
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