La pandémie et la crise socio-politique suite au coup d’État ont plongé le Mali dans une récession économique. Le PIB réel se serait contracté de 2 % en 2020, reflétant la baisse de la demande mondiale, les difficultés d’approvisionnement, et les restrictions domestiques. S’y ajoutent la chute de la production cotonnière et la faible performance de la filière agricole, facteurs d’aggravation de la pauvreté, surtout en milieu rural.
Importateur de pétrole, le Mali a profité de la baisse des cours du brut tandis que l’appréciation de l’or en 2020 a renchéri les recettes d’exportation. Cette amélioration des termes de change, combinée à la baisse de la demande des importations, a permis de réduire le déficit du compte courant en 2020, malgré le recul des transferts des migrants, la baisse des flux financiers et autres investissements extérieurs.
En réponse à la crise socio-économique de la Covid-19, les autorités maliennes ont adopté un plan de 214 milliards de francs CFA, occasionnant une hausse des dépenses budgétaires. La baisse des recettes fiscales a entraîné un déficit public à 5,5 % du PIB en 2020.
Les marges de manœuvre budgétaire pour des politiques contracycliques se sont amenuisées, tandis que les besoins de dépenses au profit de la sécurité intérieure, des services de santé publique et d’éducation persistent. A court terme, les autorités devront accélérer les réformes au sein de l’administration fiscale, pour améliorer les performances de recouvrement et d’exécution des dépenses publiques.
Dernière mise à jour: 29 avr. 2021
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