Le club des jeunes chercheurs en Assurance-Banque-Finances de l’Université de Badalabougou communément appelée “Colline du savoir’’, a organisé une conférence débat afin de comprendre la problématique de l’endettement des états africains auprès des institutions financières internationales mais aussi pour réfléchir sur les mécanismes de renforcement des systèmes financiers de nos états. C’était le samedi 10 avril 2021.
“Comment renforcer les systèmes financiers des Etats d’Afrique sans recourir aux dettes des institutions financières internationales ?’’, c’est le thème développé par le conférencier, Dr M’Baye Cheick Kader. De ses explications, trois points sont à retenir. Il s’agit du système macroéconomique, microéconomique et les approche de solutions pour les pays africains. Ce thème est évocateur d’autant plus que nos Etats survivent aujourd’hui grâce à l’endettement. S’il est une évidence qu’une largesse existe auprès des institutions financières internationale en matière de la dette, force est de reconnaitre que nos pays auront du mal à se développer dans une telle démarche. C’est ce qui d’ailleurs pousse les étudiants du domaine à chercher à comprendre les mécanismes.
Le président du club des jeunes chercheurs en Assurance-Banque-Finances, M. Mounirou Bouaré de son côté a expliqué le choix du thème par le fait que la question d’endettement est d’actualité. “Nos professeurs nous parlent des problèmes d’endettement. Donc en organisant cette conférence, c’est pour mieux comprendre la question sur l’endettement ’’, a-t-expliqué.
Pour le conférencier, “il existe aujourd’hui une dépendance financière de nos Etats vis-à-vis des institutions financières internationale’’ alors que la logique voudrait que “nos pays comptent sur leur marché financier sans faire recours aux dettes extérieures’’. Car selon lui, seul le développement des systèmes économiques internes peut développer les entreprises dans les pays africains.
Le conférencier a également fait savoir que les pays africains ont un système économique essentiellement bancaire. En ce sens, il a expliqué que ce système économique est confronté à trois problèmes : premièrement, le crédit est de court terme, ce qui ne permet pas au pays d’avoir une marge pour profiter du prêt. Le deuxième problème est lié au fait que le secteur informelle est plus développé dans nos pays alors que celui-ci est hors système bancaire. Enfin, il pense qu’il y a une inadéquation du système économique qui, au lieu de se focaliser sur les secteurs porteurs telle l’agriculture, l’élevage, est plus basé sur le financement du commerce. Ce qui ne participe pas efficacement au développement.
Comme solution, Dr M’Baye conseille l’endettement mais celui-ci devrait être une solution à court terme et non permanent. Il pense aussi qu’il est important de promouvoir les services de la microfinance mais surtout créer les conditions d’une croissance inclusive.
Dans son mot de fin, M. Mounirou Bouaré, président du club des étudiants initiateurs, a fait savoir que d’autres rencontres similaires seront organisées dans le futur pour édifier les étudiants sur les questions qui touchent les politiques économique de nos Etats.
- KEITA