Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne(CSDM), loin de la sérénité qui l’a souvent caractérisé est plus que jamais dans une zone de turbulence. Une situation conflictuelle oppose depuis quelque temps, les différents responsables de cette association au service de la diaspora malienne sur les documents officiels de ladite structure. Si Mohamed Chérif Haïdara, le prétendu président de l’Association parade à Bamako avec un calme apparent, c’est sans compter sur le président du CSDM-France, Baïdy Dramé, détenteur des vrais documents du CSDM, qui conteste ouvertement sa légitimité.
Peut-on véritablement parler d’un bras de fer entre les premiers responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne(CSDM) ? Certainement oui, malgré le flegme apparent de l’actuel fameux président. Mohamed Chérif Haïdara. Puisque c’est de lui qu’il s’agit est aujourd’hui au centre des intrigues qui affectent sérieusement l’association dont il se veut le représentant légitime. Pour cause, le fameux président est en conflit ouvert avec le président du CSDM-France, Baïdy Dramé, au sujet des documents officiels du CSDM. Notamment le logo et surtout le récépissé de l’association. Un violent différend autour de ces deux documents avait déjà conduit les deux protagonistes devant les Tribunaux par une plainte de M. Haïdara à Paris soldé par une victoire de M. Dramé.
En effet le 26 Février 2021, le tribunal de Paris a déclaré monsieur Cherif Haïdara non qualifié à ester en justice le Président CSDM-France Baïdy Dramé parce qu’’illégitime et illégal’’ suite à une plainte que lui-même avait déposé. “Tous les documents fournis par Mohamed Cherif Haïdara pour appuyer sa plainte ont été déclarés faux’’. En conséquence, le plaignant (Mohamed Cherif Haïdara) “encourt une peine d’emprisonnement pour faux et usage de Faux, escroquerie et usurpation de titre de Président d’association’’, selon un communiqué du CSDM-France. Depuis cette déculottée, un bras de fer s’est engagé entre les deux hommes.
Pour mettre à nu son adversaire aux yeux de l’opinion, cette fois, M. Baïdy Dramé, détenteur de tous les documents originaux du CSDM est sur le point de déposer une plainte contre Mohamed Cherif Haïdara pour “falsification de récépissé’’ du CSDM. Selon les dires de M. Baïdy Dramé, Mohamed chérif Haïdara “est un président illégitime et illégal’’ du fait qu’il détient de faux documents de l’association.
Selon les documents et explications fournis par M Baïdy, au lendemain du verdict rendu par le tribunal de Paris, il a été demandé à certains soutiens en France de Mohamed Cherif Haïdara le “ déguerpissement illico presto sans ménagement de leur prétendu bureau’’ par voie d’huissier de justice.
Pour assigner Mohamed Chérif Haïdara pour faux et usage de Faux, escroquerie et usurpation de titre, Baïdy Dramé a déjà aussi fait un constat d’huissier. Il s’agit précisément de Me Mamadou Balla Camara, mandaté par le Président Baïdy Dramé.
Dans les actes de l’huissier, il ressort que Monsieur Haïdara n’a pas convaincu dans ses explications. “S’agissant de sa qualité à agir au nom des Maliens de l’extérieur, il n’a pas répondu. Et s’est borné à me faire remettre sa carte de visite par l’huissier’’, explique monsieur Baïdy faisant savoir que son avocat avait fait appel en France.
- Mountaga Bah met fin à la polémique
Dans ce bras de fer entre les deux protagonistes, une troisième personne, en la personne Mountaga Bah, un des pères fondateurs du Conseil supérieur de la Diaspora Malienne, artisan principal et initiateur du nom CSDM apparait comme une personne ressource mais également une force tampon pour départager les deux hommes.
Pour la petite histoire, celui qui avait participé à la création du CSDM, qui entre temps s’était complètement éclipsé, est revenu sur scène pour rétablir l’ordre. M. Mountaga Bah, membre fondateur du CSDM a clairement choisi son camp. Il a décidé de joindre la Coordination CSDM qui regroupe 45 pays dont le coordinateur général est le Président CSDM-France, Baïdy Dramé en remettant à ce dernier les tous documents originaux de création du CSDM. Ce ralliement est un véritable revers pour l’éphémère président du CSDM qui se résume désormais à sa personne et le siège qui lui appartient. Ce ralliement de Mountaga Bah est ni plus ni moins que le tournant décisif qui devrait mettre fin aux ambitions démesurées de Mohamed Chérif qui continue de parader au nom du CSDM. Le meilleur choix qui pourrait lui convenir serait de faire profil bas, sous peine de s’ériger en “faussaire et usurpateur’’ de titre de l’Association.
Youssouf Z KEITA