Ils étaient plus d’une centaine de cotonculteurs koutialais à sortir massivement, hier mardi, à la tribune publique de Koutiala dans le quartier de kôkô pour réclamer la démission du nouveau président de laConfédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali (CSCPC), Bakary Koné. « Nous ne reconnaissons pas Bakary Koné ni son bureau, il n’est pas un cotonculteurs, c’est un entrepreneur ». C’est ce que les cotonculteurs de Koutiala lui reprochent. Pour eux, les intérêts des cotonculteurs ne sont mieux défendus que par les cotonculteurs eux-mêmes, et non par un intrus qui ignore tout de leurs problèmes. Mieux, les membres de l’association des cotonculteurs Wétiou accusent Bakary Koné de s’autoproclamer président de la CSCPC en commettant le crime de facies de violer toute la procédure légale et traditionnelle en la matière.
Par ailleurs, les cotonculteurs de Koutiala exige le départ immédiat de lui et de tout son bureau illégalement installés, et préconise la mise en place rapide d’un organisme gestion transitoire à la CS CPC. Le temps de mettre les choses en ordre et d’organiser la désignation d’un nouveau bureau légitime et légal.
Pour montrer leur détermination à faire aboutir leur doléance, les cotonculteurs sont allés jusqu’à proférer des menaces. « Si le gouvernement ne met pas en place un bureau transitoire CS CPC, nous allons pas vendre nos cotons », ont juré les cotonculteurs de la capitale de l’Or blanc.
On se rappelle que, pour éviter une nouvelle crise dans le secteur de coton malien, le PDG de la CMDT, Dr Nango Dembélé avait été la première personne à défendre la mise en place d’un bureau transitoire à la tête de la CS CPC après le départ de Bakary Togola. Mais, c’était sans compter sur la soif du pouvoir de Bakary Koné et acolytes qui en ont fait à leur tête. Et voilà aujourd’hui les conséquences du forcing dont ils ont fait preuve.
Aujourd’hui, son poste est contesté par les cotonculteurs de la Koutiala, la zone par excellence de la production cotonnière du Mali, qui veulent user de tout leur influence pour l’éjecter de son poste.
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