Les informations en provenance de la banque malienne relatives à l’économie malienne ne sont pas bonnes, pour ne pas dire qu’elles sont catastrophiques. Au Mali, la situation économique alarme la Banque mondiale. Dans son rapport destiné à évaluer les conséquences cumulées de la crise sanitaire liée au coronavirus et de la crise socio-politique liée au coup d’État militaire d’août 2020, l’institution de Bretton Woods a exprimé son inquiétude de la contreperformance enregistrée dans l’économie malienne en 2020.
Sans doute, c’est le citoyen lambda du Mali qui récolte en premier lieu les frais de cette chute drastique du PIB malien. Selon les estimations de la banque mondiale, le nombre de pauvres au Mali a augmenté de 900 000 personnes. Les causes de ce drame économique ne sont autre chose que la crise sanitaire de la Covid-19 et le coup d’Etat militaire opéré par le Colonel Assimi Goïta et ses collègues.
La Banque mondiale invoque également la chute des cours mondiaux du coton et « les désaccords sur les subventions aux intrants accordées aux producteurs », qui ont conduit à une baisse de la production cotonnière de près de 80% l’année dernière. « La chute de l’activité économique et le ralentissement des échanges internationaux ont mécaniquement fait chuter les recettes fiscales. »
Quant au nécessaire plan d’urgence contre le coronavirus, il a creusé le déficit budgétaire et la dette publique, qui représente désormais plus de 44% du PIB.
Les entreprises sondées par la Banque mondiale ont connu des pertes pour plus de 80% d’entre elles, voire ont déposé le bilan (plus de 10% d’entre elles).
Fermeture d’écoles et baisse des revenus des ménages ont encore restreint l’accès à l’éducation.
Recommandation de la Banque mondiale au gouvernement malien : « trouver un équilibre entre les dépenses de sécurité, les dépenses sociales, et celles liées à l’investissement, tout en maintenant la viabilité budgétaire. »
Pour rappel, cette chute du PIB vient verser dans l’eau les efforts économiques réalisés par le pays durant les cinq dernières années où la croissance moyenne économique était de 5,1 %. Cette mauvaise nouvelle intervient au moment où le gouvernement de la transition s’apprête à soumettre à l’approbation du Conseil national de transition un projet d’ordonnance de loi de finances dans les jours.
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