L’affaire opposant à l’entreprise Mady Kéita à l’ambassade d’Arabie Saoudite au Mali est entrée finalement dans la logique de nuire complètement à la société. L’ambassade vient d’engager une bataille judiciaire devant le tribunal de commerce de Bamako contre l’Entreprise pour tenter d’obtenir la restitution l’avance des 20% du montant global du projet. Ce montant avait été payé à la société de construction au démarrage des travaux. La première audience sur l’affaire s’est déroulée le lundi 22 février 2021 au tribunal de commerce, elle a été finalement renvoyée à la semaine prochaine à la demande des avocats de l’Entreprise Mady Kéita.
Les faits
L’ambassade d’Arabie Saoudite au Mali, Khaled Mabruk Khaled ne fait que recourir à des contrevérités. Après son montage (démonté par l’entreprise) faisant croire à l’opinion malienne qu’il a déjà versé le montant de 70% du coût global du projet à l’entreprise alors qu’il n’était qu’à 56, 14%, l’ambassadeur Khaled tente de rebondir en montant une autre scène de théâtre sous le prétexte que des matériels non validés étaient mentionnés dans la facture fournie par l’entreprise.
Désormais, l’ambassadeur Khaled reconnait que c’est lui qui est à l’origine du blocage du payement n°9 de l’entreprise EMK. Mais, il évoque le prétexte selon lequel que l’entreprise EMK a mentionné sur sa facture des matériels non validés et tombe du coup dans une autre contrevérité, selon l’entrepreneur. « Les matériels ont été bel et bien validés par le consultant, qui est le seul habilité à apprécier en la matière. Mon entreprise n’a pas pris en compte dans sa facture ces matériels que l’ambassadeur qualifie de non validés. Raison pour laquelle d’ailleurs notre facture a été validée par le consultant le 16 novembre 2019 et déposée à l’ambassade au lieu d’être envoyée à Riyad au motif qu’il ne savait pas comment envoyer lui-même à Riyad », explique le premier responsable de l’entreprise EMK.
Pour rappel, l’ambassadeur Khaled n’est pas à sa première contrevérité. Dans une de ses réactions récentes publiées chez notre confrère « Les Echos » relative à l’arrêt du chantier de construction de l’ambassade d’Arabie Saoudite au Mali, son Excellence l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Mali, Khaled Mabruk Khaled avait aussi commis la maladresse d’avancer des chiffres qu’il ne maitrise pas du tout. L’ambassadeur, Khaled Mabruk Khaled, affirmait qu’il a été payé à l’entreprise EMK, adjudicatrice dudit marché le montant de 70% de la somme globale du projet pour 53% de travaux exécutés.
Cette affirmation de son excellence l’ambassadeur avait aussi été démenti par l’entreprise qui avait évalué le montant empoché, à ce jour, par son entreprise à 56, 14% au lieu de 70% annoncé par l’ambassadeur.
Le directeur de l’entreprise EMK signale aussi que l’arrêt total des travaux est une volonté de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, qui lui a notifié par voie d’huissier et par conséquent a engendré le blocage de plus de 30 conteneurs de matériels sur le site.
L’entreprise signe et persiste que le dessein de la retirer le projet est quelque chose de planifier. Elle dit avoir saisi les autorités compétentes et ne demande qu’être défendue par celles-ci car ne se reprochant d’aucune faute.
Alors question : où est-on avec la réaction des autorités malienne déjà saisies il y a quelques temps ?
Nous y reviendrons
Youssouf Z