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mercredi, 27 septembre 2023

Bongo Koné Mohamed dit Lamine , à propos de l’assassinat de Norbert Zongo: «Je n’ai jamais dit que c’est François Compaoré qui a commandité la mort de Norbert Zongo »

Il y a un rebondissement dans l’affaire Norbert Zongo, le journaliste burkinabé assassiné en 1998 sous le règne de l’ancien président Blaise Compaoré. « La justice burkinabé et le régime actuel de Kaboré ont falsifié mon procès-verbal d’audition pour des fins purement politiques, à savoir obtenir l’extradition de François Comparé de la France au Burkina Faso », dénonce Mohamed Bongo Koné, un Malien qui a longuement vécu au Burkina Faso et qui est également impliqué dans l’affaire de l’assassinat de Nobert Zongo du fait de son rapprochement avec François Comparé, le frère cadet de Blaise Comparé, ancien président de la République du Burkina Faso.
Dans une déclaration sur l’honneur qu’il a adressée au journal « Le Prétoire » en date du jeudi 21 janvier 2021, rédigée à 15H 20 mn et signée par lui, Mohamed Bongo Koné informe l’opinion publique malienne et internationale en ces termes : « Je signe et persiste que je n’ai jamais déclaré dans mes différentes auditions à la justice burkinabé que Monsieur François Comparé était l’auteur ou le commanditaire de l’assassinat du journaliste burkinabé ‘’Norbert Zongo’’ et compagnons. Je confirme que mon témoignage a été manipulé et falsifié ».

Bongo Koné Mohamed est clair, dans sa déclaration, sur le fait qu’il ne sait pas ce qui s’est passé au Burkina en 1998. « En tant qu’ancien proche de François Comparé j’ai dit tout, lors de mes auditions, à la justice burkinabé ce que je savais dans ce dossier. Mais jamais, je n’ai dit que c’est François Comparé qui en était l’auteur ou commanditaire. Car, je n’en sais rien de tout cela. Je n’étais pas au Burkina Faso au moment de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo qui est mort en 1998. En ce moment, je n’avais jamais mis les pieds au Burkina Faso, encore moins pour assister à sa mort. Donc je n’ai aucun moyen de confirmer ou d’infirmer la culpabilité de François Comparé dans cette affaire dite assassinat de Norbert Zongo », poursuit-il.
Il informe que son implication dans cette affaire s’explique par le fait de son rapprochement avec François Comparé. « C’est sur cette base que la justice Burkinabé m’a entendu sur cette affaire concernant François Comparé. Mon audition de confrontation a eu lieu le mois de juin 2017 à Ouaga. C’était dans le bureau du juge Zerbo Émile, en présence de quelques accusés (Kombasseré et Yaro) en présence de leur avocat (Maître Sogodogo Moussa). Le juge voulait savoir si je reconnaissais les personnes citées dans ce dossier et si je pouvais confirmer ce que j’avais expliqué dans mon PV d’audition. Dans mes différentes auditions, j’ai bien expliqué au juge que j’avais bien joué un rôle important dans le dossier Norbert en acceptant d’être intermédiaire entre Mr François Compaoré et certaines personnes impliquées dans cette affaire. J’ai cité des noms et des précisions ont été données. En clair, lors de mon audition, le doyen des juges après du TGI de Ouagadougou (Mr Zerbo Émile) en compagnie de madame la procureure (Seremé) ont voulu savoir le rôle que j’ai joué auprès de Mr François Compaoré dans le dossier Norbert Zongo lors de ma relation avec Mr François, et ce que je savais concernant le dossier Norbert. Mais je n’ai jamais dit que François était le commanditaire », explique Mohamed Bongo Koné.
Par ailleurs, il accuse la justice burkinabé de ne lui avoir jamais permis de voir la version écrite de son PV d’audition après. « Je me suis rendu au bureau du juge plus de 6 fois et c’est une seule fois qu’il m’a reçu et il m’a promis de me faire signer dès le lundi matin mon rapport d’audition avant de me remettre la copie. Je n’ai jamais signé ce PV. Quant à ma signature, elle a été falsifiée, car le PV qui a été envoyé à la justice française pour demander l’extradition de François Comparé n’est pas le mien et pourtant il a été signé à mon nom », dénonce Bongo Koné Mohamed dit Lamine.
Ce dernier se dit être moralement peiné de savoir que des gens sont aujourd’hui poursuivis, d’autres décédés en prison par des propos qu’on lui a injustement attribués. « Je veux être entendu par la justice française à qui la justice burkinabé a transféré le PV falsifié pour obtenir l’extradition de François Comparé pour dire avec certitude et honnêteté ce que je sais dans le dossier Norbert. Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de la justice burkinabè concernant le dossier Norbert Zongo. Les témoins ont été manipulés et exploités pour des fins politiques et financières. Je demande à la justice française de reprendre les auditions des différents témoignages », plaide Mohamed Bongo Koné.
Youssouf Z KEITA

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